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La technique du Footwork en boxe Thaïe

Une statistique concernant les rencontres de toutes les disciplines de combat démontre que la majeure partie des K.O. s’obtiennent grâce aux techniques de poing. C’est donc clairement la raison pour laquelle les coups propres à la boxe sont les premiers que l’élève apprend dans presque l’ensemble des sports de ring. Cette statistique s’applique également pour la boxe Thaïe.

Une technique de ce type ne se résume jamais à un pur mouvement du bras : le geste implique également l’intervention des muscles de l’épaule, des hanches et des jambes qui, chacun à leur manière, contribuent à rendre le mouvement puissant et efficace. L’acte consistant décocher un coup de poing va toujours au-delà d’un simple geste périphérique. Ce serait une erreur d’entrainer les poings en oubliant le reste du corps et en négligeant les déplacements, ainsi que la position correcte des jambes, essentielles pour assurer une efficacité optimale à l’action.

Les gestes à répéter sur sac de frappe pour donner le meilleur coup

  • On frappe avec les deux premières jointures du poing fermé, avec le pouce qui recouvre les autres phalanges déjà repliées.
  • De la position de garde, le poignet effectue en général une rotation pour arriver sur le point d’impact horizontalement et dans le prolongement de l’avant-bras.
  • Le bras qui lance le coup de poing n’est jamais complètement tendu, pour éviter de soumettre l’articulation à des efforts importuns.
  • Le coup se porte en vitesse, avec la musculature relâchée. La contraction intervient seulement au moment du choc contre la cible.
  • L’athlète re-décontracte ensuite les muscles de son bras, en essayant de le ramener le plus vite possible près du corps.

La bonne position du corps lors de la frappe en boxe Thaïe

Bon nombre de maitres de boxe Thaïe enseignent à focaliser la phase culminante de l’action à cet instant précis, à savoir quand le coup est déjà parvenu à destination. L’efficacité d’un seul coup dépend souvent d’une série d’attitudes que le corps adopte avant et après l’action.

Les coudes doivent toujours rester collés au corps. Lorsqu’on délivre des coups directs, la trajectoire à suivre pour atteindre la cible est linéaire et ne prévoit aucune ouverture écartant trop le coude du corps, comme de nombreux débutants ont tendance à le faire.

Les jambes ne sont jamais tendues, avec le genou raide. Une erreur de ce genre expose d’une part le membre inférieur à une dangereuse contre-attaque de l’adversaire, et réduit d’autre part la puissance du coup lui-même. Le coup une fois porté, la position de garde est rétablie le plus rapidement possible. L’une des difficultés majeures de la boxe consiste justement à éviter d’être frappé « en remise », après avoir déclenché sa propre attaque. À l’entrainement comme en compétition, l’élève doit par conséquent veiller à ne jamais « laisser tomber son bras », une habitude à laquelle beaucoup s’abandonnent, convaincus que le travail est terminé dès que le coup a été donné. Le footwork joue au contraire de nouveau un rôle primordial à ce moment, et il faut que l’ensemble du corps contribue à poursuivre l’action, en accompagnant les membres supérieurs dans un assaut ultérieur ou bien en soustrayant la grosse cible (tête et tronc) à la contre-attaque.